Le niveau supposé de la richesse a baissé avec la crise

Pour les français, 5 000 euros de salaire et 500 000 euros de patrimoine suffisent aujourd’hui pour être considéré comme « riche ». C’est moins qu’en 2006.

A quel niveau les français placent-ils le curseur de la richesse ? Plus bas qu’auparavant, révèle un sondage Odoxa réalisé pour Les Echos, Radio Classique et FTI Consulting. C’est que la crise qui s’est déclenchée en 2007 a fait bouger les lignes, modifier certaines perceptions et fait évoluer quelques critères. D’abord, le revenu des français a stagné durant cette période difficile, alors qu’il augmentait auparavant. Un français sur deux considère aujourd’hui qu’il vit moins bien que ses parents. Ce même rapport était de 1 à 6 il y a dix ans. Preuve que la notion de progrès social, présentée comme un des principes fondamentaux de la République, a été remis en cause.

La richesse, telle que l’évaluent les français les plus modestes, semble s’être dépréciée avec le temps. Son niveau reste pourtant difficile à atteindre. Les sondés placent désormais le seuil à 5 000 euros  de revenus mensuels (contre 6 000 euros en 2006) et 500 000 euros de patrimoine (après 1 million d’euros). Pas étonnant quand on sait que seuls 5 % de la population gagnent plus de 4 300 euros et que l’accès à la propriété s’est énormément durci ces dernières années: en volume, sept ans de Smic suffisaient en 2006 pour s’offrir un studio à Paris. Il faut quinze ans en 2015.
Pour 78% des sondés, la richesse « est mal perçue », mais 72 % estiment que « c’est une bonne chose de vouloir devenir riche ».

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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