Les autoroutes françaises sont-elles trop chères ?

Selon la Cour des Comptes, la hausse des tarifs autoroutiers ne reflète pas forcément une montée en gamme de l’offre de service aux usagers. Les Sages proposent un plafonnement.

Ça n’a pas échappé aux automobilistes les plus pointilleux : les tarifs aux péages ont progressé de 2% en moyenne par an entre 2009 et 2012, soit plus vite que l’inflation (c’est-à dire la hausse générale des prix, hors tabac).

C’est trop selon la Cour des Compte alors que les investissements réalisés sur le réseau national ne se traduisent pas forcément par une réelle amélioration du service pour les usagers. Or, les grands concessionnaires que sont Cofiroute, SAPN (Société des autoroutes Paris-Normandie), ASF (Autoroutes du Sud de la France), APRR (Autoroutes Paris-Rhin-Rhône) ou Escota (Autoroutes Esterel-Côte d’Azur) justifient chacune de leurs hausses tarifaires par le coût engendré par leurs opérations de maintenance, d’entretien et d’optimisation des infrastructures.

L’Etat doit reprendre la main

Problème, pour les les Sages, certaines de ces répercussions sont « contestables ». Ils citent notamment l’exemple des «télépéages sans arrêt» dont la multiplication ne ne peut aboutir qu’à une « hausse constante et continue des tarifs ».

Afin d’enrayer cette spirale, les Sages suggère de « plafonner les hausses » et de renverser le rapport de force entre ces grandes entreprises et l’Etat dans le mode de fixation des tarifs autoroutiers. Car si les redevances arrêtées par les concessionnaires du réseau autoroutier sont validées par l’administration, cette dernière rencontre « des difficultés à collecter les données nécessaires auprès d’eux et à exercer les contrôles qui lui incomben t».

Le rapport que vient de publier la Cour des Comptes avait été commandé par la Commission des finances de l’Assemblée nationale.

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