Les français toujours prêts à « travailler plus pour gagner plus »

Selon un sondage réalisé par TNS Sofres, 61% des français préfèrent gagner plus que travailler moins. Plus concrètement, ils seraient prêts à sacrifier un peu de leur temps de loisirs pour augmenter leur temps de travail et améliorer leur salaire.

Est-ce un signe des temps ou un des effets de la crise ? En ces temps difficiles, la majorité des français ne souhaitent pas augmenter leur temps de loisir mais plutôt le montant de leur salaire, quitte à travailler davantage.

Quel rapport à l’argent ?

C’est ce que révèle une étude réalisée par TNS Sofres pour la banque en ligne ING Direct : 61% des français préfèreraient ainsi gagner plus d’argent même si cela doit se faire au détriment de leurs loisirs. Vu comme ça, on est loin de la logique des 35 heures, et plus globalement, d’une réduction progressive et continue de la durée légale du temps de travail.

Ce résultat dénote-t-il un nouveau comportement des français dans leur rapport à l’argent ? pour 55% des hommes et 67% des femmes, l’argent apporte avant tout de la sécurité, loin devant le plaisir (33% et 43%
pour 55% des hommes et 67% des femmes, l’argent apporte avant tout de la sécurité, loin devant le plaisir (33% et 43%).

Pas vraiment car 55% des hommes et 67% des femmes considèrent que l’argent apporte avant tout de la sécurité, loin devant le plaisir, notion plus proche de la mentalité américaine et anglo-saxonne.

Le bilan de ce sondage est donc davantage lié au contexte de crise qui inquiète les français et les incite à assurer, financièrement, leurs arrières pour éloigner  tout risque d’accident.
Cette prudence se retrouve d’ailleurs dans leur comportement d’épargnant qui les pousse à opter pour des produits sans risque comme le Livret A.
Leur méfiance à l’égard des banques ne s’est d’ailleurs guère arrangée depuis trois ans :
80% des sondés forment  d’ailleurs le vœu  de se voir proposer des produits bancaires plus simples et moins risqués.

« Compte tenu de la crise des finances publiques, les Français redoutent une « américanisation » du pays, avec une protection par l’Etat qui risque de s’amenuiser et donc de rendre plus difficile leur accès aux prestations de santé, par exemple« , explique Jeanne Lazarus, chargée de recherche au CNRS, cité par La Tribune.

A quoi s’ajoute la peur du chômage, les plans sociaux se multipliant, avec, à la clé, le risque de peiner à financer les études des enfants et, plus globalement, de voir son pouvoir d’achat diminuer.

 

Post author

Laisser une réponse