L’inflation toujours aussi faible en France

Malgré les efforts de la Banque centrale Européenne qui tente de conjurer le danger d’une déflation, les prix progressent toujours au ralenti en France (+0,2% en novembre). Un signe inquiétant pour l’économie et un mauvais point pour les épargnants.

Comme dans l’ensemble de la zone euro, l’évolution des prix reste très faible en France, malgré la politique « conciliante » de la Banque Centrale Européenne (BCE) qui rachète des dettes et baisse ses taux directeurs pour faire repartir la machine du crédit (la planche à billet d’aujourd’hui) et gonfler la circulation monétaire. D’après le dernier pointage de l’Insee, le rythme d’inflation s’est établi, en décembre, à +0,2%, à peine plus rapide qu’à la fin 2014 (+0,1%).

Baisse de la facture pétrolière

Cette chape de plomb sur les rendements s’explique, entre autres, par la baisse continue des coûts de l’énergie, en recul pour le septième mois consécutif (-1,2% en décembre et -4,7% sur un an). La chute des cours du pétrole, passé brièvement sous la barre des 30 dollars le baril mardi dernier, est bénéfique pour le portefeuille des consommateurs et des entreprises qui voient leurs charges diminuer, mais le phénomène engendre également une pression déflationniste potentiellement dangereuse pour l’économie, avec des dommages collatéraux sur les investissements et les salaires.

Dans l’alimentation, la tendance des prix est également à la baisse (-0,3 % par rapport à novembre) mais la courbe reste positive sur l’ensemble de l’année écoulée (+0,6 %).

Dans le détail, l’Insee note une hausse de + 0,6 % des prix à la consommation, un redressement qui s’explique « essentiellement par l’augmentation saisonnière des prix des services liés au tourisme », à laquelle s’ajoute le poids « des taxes d’enlèvement des ordures ménagères (1,3 %) et des primes d’assurance » (+0,9 %).
Sursaut des prix également dans le secteur manufacturé qui enregistre une « hausse de 0,3%, avec notamment des prix de l’habillement-chaussures ».

La désinflation est une mauvaise nouvelle pour les épargnants en ce qu’elle entraîne une baisse des taux d’intérêts.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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