L’interdiction des avertisseurs de radars met dans le rouge trois fabricants français

Le tour de vis promis par le gouvernement sur le front de la sécurité routière inquiète grandement les fournisseurs d’avertisseurs de radars, dont certains produits sont voués à la disparition pure et simple.

Pour tenter d’enrayer la hausse de la mortalité sur les routes de France (+20% en avril), le gouvernement vient de prendre une batterie de mesures répressives : les grands excès de vitesse sont particulièrement ciblés, désormais passible de la correctionnelle dès la première infraction.
Autre mesure concrète : pour optimiser l’efficacité des radars, le gouvernement a décidé, lors d’un comité interministériel, d’en supprimer la signalisation sur la route et d’interdire les dispositifs d’alerte de radars présents dans les boitiers spécialisés, et dans certaines applications smartphones.

Inquiets par cette décision rapide qui condamne leurs produits, Coyote System, Inforad et Wikango, les trois principaux fabricants français d’avertisseurs de radars, sont montés au créneau dans un communiqué commun : « C’est une décision injuste, injustifiée et aveugle » écrivent-ils, dénonçant la stigmatisation qui vise « les 4,7 millions d’utilisateurs d’avertisseurs de radars » qui ne sont « pas pour autant des délinquants ».
Les trois fabricants demandent que « le gouvernement comprenne notre rôle et revienne sur sa décision », soulignant le rôle bienfaiteur que leurs produits ont eu en matière d’information en temps réel de la limitation de vitesse et de signalement des zones à risques « permettant ainsi d’anticiper les zones de ralentissement et les freinages brutaux ».
Ce secteur économique emploierait plusieurs centaines de salariés en France.

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