Livret A : le risque d’un taux à 0,25% ?

Déjà peu rémunérateur (1%), le taux du Livret rouge pourrait encore baisser en raison de la désinflation et du faible coût des prêts interbancaires.

Le Livret A, qui a subi une décollecte record en 2014 (au moins 6 milliards d’euros) n’a jamais été aussi peu rémunérateur. Son taux, ramené à 1% en août dernier, a conduit les épargnants à procéder à des transferts de fonds sur des produits plus avantageux, au premier titre desquels figure l’assurance-vie. Mais cette désaffection, qui fait suite à un niveau de collecte important en 2012 et 2013 (dû notamment au relèvement des plafonds) n’est peut-être qu’à son commencement : le taux d’intérêts du livret le plus populaire auprès des français (il le reste en dépit des circonstances), en raison de sa sécurité et sa défiscalisation, pourrait de nouveau être abaissé au 1er février.

Un maintien à 1% ?

Le gouvernement prendra sa décision dans quelques jours, après consultation de la Banque de France : mais tout porte à croire que la pente empruntée sera glissante. En cause : le très faible niveau d’inflation, hors tabac, sur lequel le Livret rouge est indexé. Son rythme est très faible, voire nulle, comme le niveau des taux interbancaires, proche de zéro. En combinant ces deux paramètres, le taux retenu devrait, en théorie, se situer à 0,25%, soit 7,5 points de moins que le coefficient actuel…qui est déjà le plus faible de l’histoire du Livret A.

En pratique, le gouvernement devrait amortir le choc, avec l’objectif étant de ne pas rogner sur le pouvoir d’achat des épargnants. Rien ne l’oblige en effet à se conformer à la virgule près aux formules mathématiques qui régissent le LA, comme son cousin germain, le LDD (Livret développement Durable). A deux mois des élections cantonales, quelque chose nous dit que les ménages peuvent, au pire, s’attendre à un taux réduit à 0,75% ou, au mieux, à un maintien à 1%.

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Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

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