Loi Macron : le ministre menacé de mort

Emmanuel Macron a révélé avoir été l’objet de « menaces de mort » pour le contraindre à renoncer à sa réforme des tarifs réglementées appliquées aux professions juridiques. Le ministre a cédé.

Lundi, le ministre de l’Economie Emmanuel Macron a annoncé avoir déposé plainte suite à des « menaces de mort » proférées à son encontre, alors que son projet de loi sur la croissance et l’activité est actuellement discuté au Parlement. Ces intimidations proviennent « de certains officiers publics ministériels » opposées à la réforme du régime tarifaire des professions réglementées.

Le ministre a jugé que cette « modernisation » suscite « beaucoup trop d’émotion », au point de conduire certains notaires à dépasser les bornes de la légalité pour terroriser et faire pression sur des députés PS, destinataires de tweets agressifs.

80% de taxes

C’est dans ce contexte tendu qu’a été retirée une des dispositions phares du projet de loi visant à introduire une part variable dans le système de tarification des prestations notariales, un recul que Macron refuse d’attribuer aux menaces et au lobbying « inédit » exercé par les professions réglementées « Avec la même conviction pour défendre ce en quoi je crois, j’ai la même lucidité quand je me suis trompé » a concédé le jeune ministre qui a reconnu la complexité du nouveau système, qualifié de « corridor tarifaire ».

Rappelons qu’aujourd’hui, les tarifs des notaires sont fixés par l’Etat, 80% de l’enveloppe étant constitués par les taxes destinées au Trésor Public. En introduisant une part de rémunération variable, Emmanuel Macron espérait débloquer le marché en permettant à « de jeunes professionnels de s’installer » en pratiquant des prix plus compétitifs.
Finalement, la grande réforme annoncée se limitera à la mise en place de « remises encadrées » sur certaines transactions, avec ce même objectif  « de gagner en transparence, faire baisser les prix immédiatement et durablement » signale Bercy dans un communiqué.

Post author

Journaliste de formation, j'occupe actuellement la fonction de rédacteur au sein du réseau des sites Internet de services aux entreprises du groupe Libbre. Je peux justifier d'une expérience de six ans dans la presse quotidienne angevine au sein de trois quotidiens : la Nouvelle République, Ouest-France puis le journal majoritaire en Maine-et-Loire : le Courrier de l'Ouest (2007-2009).

Laisser une réponse