Plus de journées de travail pour les bas salaires (Insee)

Selon une étude de l’Insee dressant un « portrait social de la France », la réduction des écarts salariaux entre 1995 et 2009 tient notamment au fait que les plus bas salaires effectuent, dans l’année, plus de journées de travail qu’il y a quinze ans.

D’après une étude réalisée par l’Insee, les écarts salariaux entre le haut et le bas de la hiérarchie de l’entreprise restent très importants mais ils ont toutefois diminué entre 1995 et 2009 en raison d’une recrudescence de la durée d’emploi des bas salaires.

Par « durée d’emploi », l’Insee entend la somme des jours travaillés dans une année, nombre qui peut diminuer en fonction des contrats à temps partiel ou des périodes de chômage plus ou moins longues.

Selon l’étude, ces disparités de durée d’emploi creusent davantage (84%) les écarts entre les salaires que la différence du niveau du salaire horaire. Le quart des salariés les moins bien payés ont ainsi travaillé, en 2009, 14 jours de plus qu’en 1995, soit 95 jours dans l’année contre 81 jours il y a quinze ans.

Cette augmentation de la durée d’emploi a contribué à maintenir, voire à réduire des écarts de salaires qui restent néanmoins, encore très importants aujourd’hui : entre le bas et le haut de la pyramide, la différence serait ainsi de un à dix.

« Le revenu salarial moyen des 25% de salariés les mieux payés était de 38.749 euros, contre 3.891 euros pour les 25% les moins payés » indique l’Insee.

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