La ministre de la santé Marisol Touraine promet que le gouvernement ne soutiendra pas le projet déremboursement des frais d’optique préconisé par la Cour des Comptes pour renflouer les comptes de la Sécurité Sociale.
De rapports en rapports, les projets de taxation et d’économies budgétaires se multiplient, à charge ensuite au gouvernement de les soutenir ou les rejeter. Le dernier en date, rédigé par la Cour des Comptes, porte sur le déficit de la Sécurité Sociale (14 milliards d’euros).
Pour y remédier, les Sages demandent une nouvelle optimisation des dépenses qui passeraient notamment par un déremboursement des lunettes, déjà peu prises en charge par l’organisme public (22 millions d’euros).
Aujourd’hui, ce sont les complémentaires santé qui ont récupéré ce « marché » dans lequel elles investissent 3,7 milliards d’euros par an. Mais tous les français n’ont pas les moyens de se payer une mutuelle (ils sont 6% dans ce cas). Le sujet est donc très sensible politiquement.
La ministre de la Santé Marisol Touraine l’a bien compris, qui a déclaré, ce mardi, au journal Ouest France, que le gouvernement ne soutiendrait pas cette piste d’économie évoquée par la Cour des Comptes.
Alors que les opticiens font, sous la pression des assurances, grimper le prix de leurs montures, Marisol Touraine a souligné ne pas vouloir « se résigner à l’idée que les lunettes deviennent un produit de luxe quand on sait que, évidemment, c’est quelque chose d’essentiel ».
Et d’ajouter : « On s’aperçoit qu’il y a de marges importantes sur l’optique, des différences assez étonnantes et qu’on est en droit de questionner…. Il s’agit d’engager la concertation et le dialogue pour faire en sorte de peser sur les prix en particulier des lunettes. J’ai bon espoir d’aboutir ».
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