Impôt : montera, montera pas ?

Le 6 novembre dernier, François Hollande avait assuré aux français que les impôts n’augmenteraient pour personne en 2015. Ce matin, son ministre du Budget s’est montré moins catégorique.

Pas plus d’impôt en 2015 ? C’est vrai, en partie, mais pas pour tout le monde : certes la première tranche de l’impôt sur le revenu disparaît mais le salaire net des français va baisser de quelques euros en raison d’une nouvelle hausse des cotisations vieillesse. Le taux de CSG sera également augmenté de 3 points pour 460 000 retraités. Sans compter la surtaxe d’habitation de 20% sur les résidences secondaires et la hausse plus que probable des tarifs de gazole…

Bref, la France ne va pas devenir un paradis fiscal l’année prochaine. Lors de son émission télévisée du 6 novembre dernier, le président François Hollande avait assuré qu’aucun impôt ne sera augmenté. On sait déjà que c’est faux. Ce qui est vrai en revanche, c’est que l’IS sera moins lourd pour 6 millions de foyers fiscaux (environ).

Eckert démenti par le Foll

En formulant cette promesse, François Hollande sait qu’il se place dans la position inconfortable de l’équilibriste. C’est sans doute ce qu’a essayé de dire son ministre du Budget Christian Eckert au micro de RTL, soulignant qu’on« ne peut pas graver dans le marbre une situation qui dépend d’un contexte international que nous ne maîtrisons pas ». Traduction : la promesse présidentielle n’est pas infaillible ni figée, et rien ne dit qu’en cas d’urgence, ou sur injonction de Bruxelles qui veille au grain budgétaire, le gouvernement ne soit pas contraint d’opérer quelques nouveaux tours de vis.

Cet élan de sincérité a, une fois de plus, été mal vécu à l’Elysée qui avait misé sur une autre stratégie de communication. Au point que Stéphane le Foll, porte-parole du gouvernement, a dû réaffirmer l’engagement présidentiel en assurant qu’il « n’y aura pas d’augmentation d’impôt, ça a été dit par le président de la République, ça s’appliquera. Je ne fais pas d’autres commentaires, je dis simplement les choses telles qu’elles sont : il n’y aura pas d’augmentation d’impôt ».

Christian Eckert s’est, dans la foulée, recadré lui-même, affirmant auprès de l’AFP que « l’engagement du président de ne pas décider d’augmentations supplémentaires d’impôts pour qui que ce soit à partir de 2015 sera tenu. ». Et d’ajouter que « le taux de prélèvement obligatoire baissera jusqu’en 2017 ». Rendez-vous est pris.

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