Le pacte de Responsabilité dévoilé par le président de la République François hollande le 14 janvier dernier prévoit une baisse de 30 milliards des charges pesant sur les entreprises d’ici à 2017. Mais pour le président du Medef, Pierre Gattaz, le compte n’y est toujours pas.
30 milliards d’euros de charges en moins d’ici quatre ans : c’est le cadeau que François Hollande a accordé aux entreprises lors de sa grande conférence de presse du 14 janvier dernier. Cet effort, inédit depuis 1945, doit se traduire par le transfert progressif des cotisations familiales, supportées rappelons-le, par les seuls employeurs pour financer cette branche de la Sécurité Sociale.
Cet allégement fiscal était réclamé de longue date par le patronat qui y voit un moyen de libérer l’emploi et faire repartir la croissance, en suscitant la confiance des entrepreneurs. Les sommes en jeu sont gigantesques et, pour l’instant, l’exécutif n’a rien dévoilé des mécanismes qui permettront, à l’avenir, d’abonder le système de protection familiale.
Réduire les dépenses publiques
Pour Pierre Gattaz, président du Medef, « les annonces de François Hollande ont été bonnes et vont dans le bon sens » mais, au final, « le compte n’y est pas » a-t-il sèchement objecté lors d’une interview donnée ce matin sur France 2.
Rappelons que la baisse de charges promises par François Hollande s’ajoute au Crédit d’Impôt Compétitivité-Emploi (CICE) de 20 milliards accordé aux entreprises en 2014 et 2015. A l’arrivée, l’Etat injecte donc une aide supplémentaire de 10 milliards d’euros.
« En matière de coût du Travail, l’écart avec nos concurrents allemands s’élèvent à 100 milliards » rétorque Pierre Gattaz qui attend du Président de la République qu’il fixe « une trajectoire pour savoir si, dans un avenir proche, on est à 10 milliards de baisse de charges, ou 20, ou 50, ou 100 ».
Pour y parvenir, le patron des patrons propose à François Hollande d’engager un plan de réduction massif des dépenses publiques.
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