Croissance et chômage : les français craignent le pire en 2014

67% des français se disent très pessimistes sur les perspectives de croissance et d’emplois en 2014, indique un sondage Ifop. Seuls 20% d’entre eux font confiance au gouvernement pour redresser la situation.

Les français sont-ils toujours les champions du monde du pessimisme ? Un sondage Ifop réalisé pour l’Observatoire des fédérations et des organisations professionnelles (Ofop), semble confirmer ce « statut » : dans cette enquête, 67% des sondés pensent que la situation économique de la France sera pire en 2014 qu’elle ne le fut en 2013. Plus de 30% estiment même qu’elle va « beaucoup s’aggraver ». Seuls 23% pensent le contraire.

Retard sur la réduction du déficit

Si les français se montrent si sceptiques sur l’hypothèse d’un redémarrage de la croissance, c’est qu’ils estiment, dans leur majorité, que l’actuel pouvoir en place est dans l’incapacité de redresser la situation du pays : seuls  20% font confiance au gouvernement pour y parvenir et 24% croient en l’Union Européenne.
En fait, les français estiment que l’avenir du pays est entre les mains des acteurs économiques eux-mêmes : 44% des sondés citent ainsi les fédérations professionnelles, 30% les syndicats de salariés, 27% les grandes entreprises.

Pour info, la croissance devrait, selon prévisions officielles, être inférieure à 1% en France cette année, alors que les milieux économiques estiment qu’il faudrait un taux de PIB d’au moins 1,5% pour que le nombre de créations d’emplois soit supérieur à celui des destructions.

Une étude de la Commission européenne ne prévoit qu’une faible et lente amélioration du déficit public français dans les deux prochaines années. Selon Bruxelles, le trou devrait reculer à 4% du PIB en 2014,  quand l’objectif du gouvernement de Jean-Marc Ayrault tablait sur un déficit à 3,4% fin 2015.

Ce retard à l’allumage s’explique par une surestimation des chiffres de la croissance de la part du gouvernement français en 2013 et 2014 et par « des prévisions trop élevées de la hausse des recettes fiscale ».

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