Forte accélération de la croissance début 2015

Le rythme du PIB français a fortement rebondi au premier trimestre 2015 (+0,6%) grâce aux ménages qui consomment plus.

C’est le premier des quatre indicateurs de croissance de l’année : au premier trimestre 2015, le niveau de PIB (Produit Intérieur Brut) a atteint +0,6%, annonce l’Insee dans son dernier rapport. Le rebond est fort puisqu’il surpasse à lui seul les deux taux croissance annuels enregistré par la France en 2013 (+0,3%) et 2014 (+0,2%), après 0% en 2012. Sur un seul trimestre, la France a donc fait mieux que sur l’ensemble de ces trois dernières années. De quoi donner du grain à moudre à François Hollande qui « spécule » depuis 2013 sur une reprise économique. Michel Sapin, ministre des Finances, s’est empressé de saisir la balle au bond en soulignant que « nos perspectives de croissance pour 2015 sont aujourd’hui clairement confortées ».

L’investissement toujours en panne

Rappelons que le gouvernement table, cette année, sur un résultat positif à +1%, une fourchette basse que l’Elysée compte bien dépasser pour capitaliser ensuite sur l’effet de surprise. Mi-avril, le Fonds monétaire international (FMI) a même rehaussé ses prévisions pour la France, les portant à +1,2%, contre 0,9% précédemment. Si ces chiffres se confirment, ils resteront, hélas, trop faibles pour permettre une inversion de la courbe du chômage cette année, les économistes s’accordant pour dire qu’un PIB à +1,5% est la barre minimale pour permettre à l’économie française de créer plus d’emplois qu’elle n’en détruit.
L’embellie de ce début d’année est liée à un redémarrage de la consommation des ménages (+0,8%, après +0,1% au quatrième trimestre 2014), tirée par la baisse des coûts de carburant.

« Dans son ensemble, la demande intérieure finale hors stocks augmente donc et contribue de manière positive à la croissance du PIB, pour 0,5 point de pourcentage contre seulement 0,1 point fin 2014 » ajoute l’Insee. Bémol : l’investissement des entreprises ne décolle pas, il recule même encore de -0,2% après -0,4% fin 2014.

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