France : le climat des affaires en berne

Les chefs d’entreprise perçoivent toujours négativement la conjoncture économique : selon l’Insee, l’indice mensuel du climat des affaires a encore perdu un point en octobre.

Chaque mois l’Insee publie un rapport évaluant le niveau du climat des affaires dans l’ensemble des secteurs économiques français.

Production, effectif et niveau des stocks

Le climat des affaires reflète la façon dont les chefs d’entreprise perçoivent la conjoncture économique en fonction de l’évolution de leur production et de leur carnet de commandes, mais aussi de leurs stocks et de leur effectif. Il est mesuré au moyen d’un indice dont le niveau 100 représente une moyenne de long terme. En gros, plus l’indice est haut, plus les entrepreneurs ressentent la conjoncture favorablement.

Selon le dernier pointage de l’Insee, cet indice a encore perdu un point en octobre pour s’afficher à 85, soit son plus bas niveau depuis septembre 2009, au plus fort de la crise économique. On est donc bien en-dessous du seuil moyen de 100 qui n’a plus été atteint depuis un an.

Baisse dans l’industrie manufacturière

On est aussi en-dessous des prévisions des économistes qui annonçaient un indicateur à  90 dans le secteur de l’industrie manufacturière (il est finalement descendu à 85).

Dans les services, l’indice a perdu un cran (86), alors que le climat des affaires dans le bâtiment s’est stabilisé à 94. Seul le commerce de détail enregistre une amélioration (+2 points).

Dans un communiqué, l’Insee souligne que l’indicateur de retournement calculé au niveau France reste « en zone défavorable ». Et d’ajouter : « Les indicateurs de retournement sectoriels sont également en zone défavorable, à l’exception de l’indicateur dans les services qui se situe en zone d’incertitude ».