Gaz : et si la hausse des tarifs retombait encore sur les entreprises ?

François Fillon a assuré que le gouvernement souhaitait limiter la hausse du prix du gaz à 5% au lieu des 8% exigés par le Conseil d’Etat. Les entreprises pourraient à nouveau payer la différence.

On entre dans une période de tractations serrées entre le gouvernement et GDF Suez qui vient d’obtenir gain de cause auprès du Conseil d’Etat à propos du dégel des tarifs gaziers.

Cette décision juridique va immanquablement conduire à un renchérissement du prix de l’énergie dès janvier 2012 : selon les fonctionnaires de la plus haute juridiction administrative, les tarifs du gaz auraient dû augmenter de 8 à 9% si leur mode de calcul avait été appliqué au cours des six derniers mois (en prenant en compte le coût de l’approvisionnement).

Hier, le premier ministre François Fillon a indiqué qu’il souhaitait limiter la hausse à 5% maximum afin de préserver le pouvoir d’achat des particuliers. Logique à six mois de l’élection présidentielle.

Seulement, il faudra bien combler la différence entre ce que réclame GDF Suez au regard de la loi, et ce que va décréter le gouvernement pour amortir les effets d’une nouvelle augmentation du coût de l’énergie sur les ménages.

Déjà, en octobre, le compromis trouvé entre l’Etat et le premier opérateur français en vue de maintenir le gel des prix, consistait à faire supporter une hausse de 4% sur les seules entreprises afin d’épargner les particuliers.

Il n’est pas du tout impossible que ce scenario soit réédité en janvier afin d’atténuer le choc d’une hausse qui serait « excessive et pas supportable par nos concitoyens » a estimé Fillon.
Mais GDF a la jurisprudence pour elle.

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