Montebourg se dit « prêt » à accueillir les entreprises britanniques

C’est la réponse du berger à la bergère : deux ans après la punchline de David Cameron, c’est au tour de la France, par la voix de son ministre de l’Economie Arnaud Montebourg, de proposer aux entreprises britanniques d’investir chez elle si leur pays d’origine décide de sortir de l’Union Européenne.

Entre la France et l’Angleterre, la diplomatie économique se réduit souvent à des saillies verbales enrobées d’humour british : dans une interview accordée au journal MetroNews, le ministre en poste à Bercy Arnaud Montebourg, use d’ironie pour affirmer que « la France déroulera le tapis rouge aux investisseurs britanniques qui vont fuir leur pays » lorsque celui-ci « aura voté pour la sortie de l’Union Européenne ». Il ajoute, goguenard : « Ils viendront tous en France car on a besoin de l’Europe quand on est une entreprise ».

Victoire d’un anti-européen en Grande-Bretagne

Cette sortie est d’un clin d’œil franc et direct aux déclarations proférées deux ans plus tôt par le premier britannique David Cameron qui, pour moquer la taxe à 75% cher au nouveau président François Hollande, avait lâché, non sans sarcasme, qu’une fois « cet impôt institué sur les tranches supérieures de l’impôt sur le revenu; la Grande Bretagne accueillera sur un tapis rouge les entreprises françaises sur qui viendront payer leurs contributions au Royaume-Uni ».

La joute verbale s’était poursuivie en janvier dernier lorsque David Cameron, toujours lui, avait, dans un journal anglais, dénoncé « les effets désastreux des politiques économiques inspirées par les travaillistes, et que mènent pourtant certains pays ». Paris s’était, sans doute à raison, senti visé.

La réplique d’Arnaud Montebourg dans Métronews fait allusion à la victoire remportée, dimanche dernier, par le parti europhobe emmené par le britannique Nigel Farage lors des élections européennes.

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