Comme en 2014 et comme l’année précédente, le smic sera revalorisé a minima au 1er janvier prochain : seule l’inflation (très faible) sera prise en compte.
Est-ce une prise de position liée au rapport franco-allemand préconisant un gel des salaires ? Non, dans le public, les rémunérations sont bloquées depuis cinq ans. Et, comme tout gouvernement social-libéral qui se respecte, le gouvernement Valls, comme son prédécesseur, manipule le Smic avec précaution.
C’était le cas en janvier 2013 : le salaire minimum avait progressé de 0,3%. Pareil un an plus tard (+1%). Ces deux hausses obéissaient alors au mécanisme d’indexation légal qui veut que la courbe du smic suive celle de l’inflation. Une formule que les gouvernements ont la possibilité d’accompagner d’une petite rallonge, ou « coup de pouce ». Hollande l’avait fait en juillet 2012 pour inaugurer son arrivée à l’Elysée : au final, le Smic avait été revalorisé de 2%. Depuis, plus rien.
Une revalorisation inférieure à 0,5% en 2015
Il en sera de même le 1er janvier 2015, date du prochain ajustement : « Dans le smic, il y a un engagement national : quand la croissance revient, le smic doit augmenter. Quand elle n’est pas là, le coup de pouce n’est pas toujours une bonne solution » a souligné le ministre du Travail François Rebsamen, ajoutant que « l’objectif prioritaire, c’est l’emploi et l’investissement » et que « le niveau des salaires découleront du redémarrage des deux premiers ».
La revalorisation mécanique s’annonce faible alors que la désinflation sévit toujours en Europe et en France (+0,5% en octobre 2014). Le salaire minimum mensuel s’établit aujourd’hui à 1 445,38 euros brut.